La porte des étoiles
« Erwann Kermadec est l’illustre descendant d’une lignée millénaire de cultivateurs d’artichauts de Quimper en Basse-Bretagne et ce au 28e siècle. Mais il est aussi agent secret au ministère. Il est envoyé sur le terrain et c’est là que tout commence… »
Piles de CD et de vinyles, livres et BD qui s’accumulent jusqu’au plafond, maquettes de vaisseaux spatiaux, posters grandeur nature des personnages de la saga « Tau Ceti », et au centre, bien en évidence, les tomes des aventures futuristes de la famille Kermadec. Coincés entre le bureau et un chien qui nous colle affectueusement, nous contemplons l’antre monastique de François qui n’est finalement rien d’autre qu’un portail vers son imaginaire. Une porte vers les étoiles.
« Je suis un grand fan de Star Wars. ça se sent un peu dans mes écrits pour le côté dépaysant, exotique, cosmopolite. J’emploie beaucoup de descriptions, qu’elles soient visuelles, sonores, tactiles, gustatives… Mes personnages aiment bien boire un verre, manger un morceau, s’envoyer en l’air, parfois se mettre sur la gueule avec les méchants… C’est humain, quoi. »
A l’instar du nom de famille de ses personnages et sa soif des grands espaces, l’esprit de la Bretagne souffle sur son univers. « C’est le plus beau pays du monde. J’ai des racines profondément ancrées dans ce terreau celtique. Il faut savoir que les celtes étaient des gens très sages, proches de la nature… En tant qu’écologiste et ancien militant de Greenpeace, ça me parle! »
‒ J’ai l’impression que les thématiques que tu abordes dans tes livres restent très « terriennes » ?
‒ Tout à fait. Mon univers, c’est un peu une vision de notre société transplantée dans un futur éloigné. Au 28e siècle, la terre a été déclarée réserve naturelle et se régénère. Il n’y a plus de pollution atmosphérique. On retrouve des vastes forêts verdoyantes, des grands troupeaux de baleines qui parcourent les océans…
‒ C’est important à tes yeux d’être positif écologiquement parlant ?
‒ Le monde actuel est déprimant. Les guerres, la corruption, les histoires avec les banques et toutes ces conneries-là…. On a l’impression que tout est foutu. Moi, j’ai toujours envie de croire au lendemain et de faire passer un message d’espoir. Je suis un idéaliste utopique.
Ne trouvant pas d’éditeur intéressé par la SF lors de la sortie de son premier livre, François a décidé de se publier à compte d’auteur et de suivre son propre chemin. Depuis, pas moins de 8 tomes balisent son voyage vers les étoiles. « Un jour, un ami qui me lit m’a fait cette réflexion : ‘François, ton imagination, c’est un robinet qui ne se ferme plus.’ La page blanche, je ne connais pas. Ça existe, ça ? »